Études géotechniques
Pourquoi réaliser une étude géotechnique ?
Depuis la mise en application de l’article 68 de la Loi Elan par l’arrêté du 22 juillet 2020, les vendeurs d’un terrain constructible ou les constructeurs d’une maison individuelle, qu’ils soient particuliers ou professionnels, ont l’obligation de procéder à une étude sol géotechnique de type G1, si le terrain présente un risque d’exposition fort ou moyen aux phénomènes de retrait-gonflement des argiles (RGA).
Depuis 2009, une norme référencée NF P 94-500 définit le contenu et l’enchaînement des missions de l’ingénierie géotechnique. Cet enchaînement des missions suit les étapes d’élaboration et de réalisation de tout projet de construction.
La norme NF P 94-500 a été révisée en 2013 pour accompagner les missions du Maître d’Oeuvre tout au long de la conception et la réalisation du projet. Nous vous en présentons le contenu. L’étude géotechnique pour un nouveau projet est découpée en 3 étapes. Ces étapes correspondent à différentes phases que l’on nomme :
- Préalable (G1),
- Conception (G2),
- Exécution (G3 / G4).
À chacune de ces étapes, les incertitudes géotechniques sont affinées afin de réduire le ou les risques pour la construction.
Le risque de retrait-gonflement (RGA)
Du fait du changement climatique, l'alternance de sécheresses et de pluies abondantes s'accentue en intensité. Avec des épisodes plus chauds et plus secs en été, auxquels se succèdent des événements pluvieux extrêmes, les terrains argileux présentent un risque accru de retrait-gonflement et occasionnent des désordres massifs et coûteux sur les bâtiments.
- Lors d'un épisode pluvieux, les terrains argileux deviennent lourds et compacts. De nature très minéral, le terrain devient vite lourd et collant. L'eau aura ainsi tendance à stagner en surface, sans possibilité d'évacuation. Le sol se gorge d'eau : il augmente de volume : c'est le "gonflement".
- Si à cela se succède une sécheresse prononcée, l'eau contenue dans le sol va disparaître par évaporation. On observe alors un "retrait" (ou rétractation) des argiles : perdant rapidement l'eau qu’il contenait alors qu'il avait gonflé, le sol va alors bouger, craqueler, se tasser.
Ces mouvements successifs du terrain créent alors un fort risque de fissures et affaissements, le plus coûteux à l'heure actuelle (environ 38 % des coûts liés à des catastrophes naturelles, pour un total de 8,6 milliards d’euros entre 1990 et 2013).
Le Décret n° 2019-1223 du 25 novembre 2019 et les trois Arrêtés du 22 juillet 2020 (notamment celui relatif aux techniques) viennent rendre obligatoire la prise en compte du risque de retrait-gonflement pour tous les bâtiments situés dans une zone à risque.
Étude de sol préalable :
On appelle cette étude géotechnique une mission G1. Celle-ci intervient lorsque le projet n’est pas encore figé. Le propriétaire d’un terrain ne sait pas encore ce qu’il veut faire ou bien il n’en a qu’une vague idée.
Cette étude géotechnique préalable se compose de 2 phases :
- la Phase Étude de Site qu’on appelle mission G1 ES.
- la phase Principes Généraux de Construction qu’on appelle mission G1 PGC.
L’étude générale de site permet par exemple de savoir où positionner au mieux une maison. On commence généralement par une enquête documentaire, à travers entre autre la consultation d’une carte géologique associé à quelques investigations géotechniques in situ. On cherche à comprendre la géologie et la géomorphologie du terrain auquel on a à faire. Par exemple, est-ce que je suis plutôt sur des vases (sols très mous) ou plutôt sur du rocher ? Le terrain est-il en pente ? Qu’est-ce que cela risque d’impliquer ? Par exemple, un terrassement, un mode de fondation particulier, etc.
Cette 1ère investigation documentaire permet généralement d’entrevoir s’il est bon de se lancer dans un projet ou pas. Elle est également intéressante pour les personnes qui savent qu’elles vont se lancer dans la construction d’une maison, mais qui veulent s’assurer de la positionner au meilleur endroit. Cette première analyse peut même laisser entrevoir des possibilités qui n’avaient pas été envisagées, comme par exemple la construction d’un sous-sol.
Précisons que la norme NF P 94-500 a été conçue bien avant l’arrivée de la loi ELAN. C’est cette loi qui s’appuie sur la norme pour imposer la mission G1 PGC dans le but de sécuriser les constructions situées dans des zones assujetties aux phénomènes de retrait-gonflement des argiles et aux problématiques sécheresse associées.
Le bureau d’études BE EAURIZON réalise des études de sol à la parcelle conformément à la règlementation en vigueur.
Elles permettent de faire une enquête documentaire sur le cadre géotechnique et une étude sur le terrain avec observations des contraintes environnementales éventuelles, les alentours mais aussi la réalisation de sondages pédologiques et de relevés topographiques.
Notre entreprise intervient sur les études de type G1, dont l'étude de sol obligatoire G1 PGC.
Nous accordons une grande importance à l’écoute de nos clients et à notre rôle de conseils techniques et réglementaires.